La Soupe populaire de Hull
Un organisme
communautaire au service
de sa communauté
depuis 1974
La mission de la Soupe populaire de Hull est d’accueillir toute personne vivant une situation de précarité financière, sociale ou personnelle en lui offrant le soutien et les outils nécessaires pour améliorer sa qualité de vie.
Une histoire de résilience
L’histoire de la Soupe populaire de Hull remonte à 1974. Sous la direction des Sœurs de la Charité d’Ottawa, l’Accueil Ozanam ouvre ses portes sur la rue Frontenac à Hull et devient un endroit où l’on peut trouver une oreille attentive, mais aussi un dîner ou un souper pour 1 $, ou gratuitement pour ceux et celles qui ne peuvent pas payer.
En 1996, l’accueil Ozanam devient officiellement la Soupe populaire de Hull inc. et se porte acquéreur du 751, boulevard Saint-Joseph, dans le secteur des rues Mutchmore et Daniel-Johnson pour y installer son administration et ses services.
En 2004, après plusieurs déménagements, le Centre Yolande-Duval est ouvert au 57, rue Charlevoix, dans une petite maisonnette achetée, agrandie et rénovée grâce à des subventions. Déjà en 2006, on constate une augmentation constante de la clientèle et des services rendus : annuellement, 40 000 repas sont servis à deux mille personnes différentes.
Les locaux devenant trop exigus, un projet d’agrandissement aboutira finalement à la construction, sur le même emplacement et les terrains adjacents, d’un nouveau Centre Yolande-Duval qui a ouvert ses portes à la mi-juin 2013. L’édifice compte 27 logements sociaux et une salle communautaire où on y sert toujours de la bonne soupe! Ce centre de jour offre également toute une gamme de services aux plus démunis : intervention sociale, aide juridique, services d’un médecin, d’une infirmière ou d’un optométriste, clinique dentaire, fiducie volontaire, aide au logement, etc.
Services offerts à la
Soupe populaire de Hull
Les repas du midi
De l'accueil
De l'écoute
Des activités
Qui est Madame Yolande Duval?
Femme de caractère et de cœur, Yolande a, durant toute sa vie, aidé les autres et combattu l'injustice. Dès son jeune âge, à cause de la maladie de sa mère, elle prend charge de la maisonnée et de l'éducation de ses six frères et de sa sœur. Adolescente, sur les traces de sa mère active dans la Ligue Ouvrière Catholique, elle s'implique avec les Jeunesses Ouvrières Catholiques où elle rencontre Léo Duval. Après deux ans de noviciat chez les Sœurs Grises, elle doit quitter, étant trop rebelle face à l'autorité. Avec Léo, elle fonde une famille et, entre 1954 et 1960, ils ont 4 enfants Pierre, Armande, Luc et Paul.
L'expropriation de 1969 des maisons du centre-ville de Hull marque un point tournant dans la vie de Yolande et fait d'elle une militante jusqu'à la fin de ses jours. Toujours active à la L.O.C. elle participe au comité des expropriés. Relocalisée au 57 Charlevoix, elle est active à l'Assemblée générale de l'Île de Hull qui deviendra le Regroupement des Comités de Citoyens de Hull (RCCH). Elle participe aux comités de logement, au dispensaire de santé de l'île et à une coopérative alimentaire. En 1972 c'est la séparation, Yolande a quatre adolescents à charge et elle sera tour à tour permanente du RCCH, de la Table Ronde des Organismes Volontaires d'Éducation Populaire, du Mouvement des Travailleurs Chrétiens (MTC) et de l'Association de Défense des Droits Sociaux de l'Outaouais.
En 1982, avec des consœurs, elle crée le Groupe Entre-Femmes, organisme qui lutte contre l'isolement des femmes. Comme administratrice, elle a siégé au Conseil national du MTC du Québec et au Conseil d'administration du Centre Mechtilde, refuge pour femmes victimes de violence conjugale. Son militantisme a aussi un volet international : elle participe à deux voyages-échanges avec des citoyens militants, en Tunisie et au Portugal. En 1984, elle reçoit des mains du Pape Jean Paul II, un prix honorifique. L'écoute et le respect étaient ce qui la caractérisait le mieux. Yolande, c'était aussi la bonne humeur, l'humour et l'affection spontanée, des caresses enveloppantes et des gros becs sur les joues. Quand Yolande appréciait quelqu'un, c'était impossible de l'ignorer. Yolande avait, pour seule intolérance, l'injustice.